Hagiographies et dernières recherches
Saint Roch de Montpellier est sans aucun doute le saint le plus populaire au monde de toute l’histoire de l’église et en même temps celui dont on sait le moins de choses, ce qui a laissé libre cours, et encore de nos jours, à un imaginaire populaire qui a multiplié la parution de légendes.
Il n’a laissé ni parole ni écrit, les sources écrites sont des hagiographies écrites un siècle après sa mort et entre 1478 et 1494.
DOMENICO DA VICENZA L’Istoria di San Rocco, en italien et en vers écrite par entre 1478 et 1480.
FRANCESCO DIEDO La VITA SANCTI ROCHI, en latin écrite par, vénitien, gouverneur de Brescia.
Publié en 1479, réimprimer plusieurs fois y compris en italien ; dont se servit Ercole Albiflorio pour son hagiographie éditée en 1494.
Il est intéressant de souligner là Diedo est le seul qui donne des dates sans faire aucune vérification date qui sont à présent abandonné ne resistant pas à la confrontation historique.
PAOLO FIORENTINO VITA DEL GLORIOSO CONFESSORE SAN ROCHO – 1481/82 Texte italien
ANONYME ALLEMAND DAS LEBEN DES HEILIGEN SANT ROCHUS – 1482 Texte allemand publié à Vienne en 1482 et à Nuremberg en 1484
AUCTORE ANONIMO ACTA BREVIORA – 1483 Texte latin Les Acta Breviora, en latin se trouve dans un recueil de vie de saint publié à Cologne en 1483. Est-ce la traduction latine d’un texte italien plus ancien composé en Lombardie entre 1420 et 1430?
BARTOLOMEO DAL BOVO VITA SANCTI ROCHI CONFESSORIS – 1487 Texte latin
SUPPLEMENTUM IN PETRUS DE NATALIBUS COMPENDIUM VITAE SANCTI ROCHI – 1493 Texte latin
JEHAN PHELIPOT La vie, légende, miracles et oraison DE MONSEIGNEUR SAINT ROCH – 1494 Texte français publié à Paris.
JEAN DE PINS La Vita Sancti Rochi de l’évêque français, ambassadeur à Venise du roi François Ier publié à Venise en 1516, largement inspiré du texte de Jehan Phelipot.
Concernant ses premières hagiographies, il est à remarquer que s’il y a divergences et erreurs notables, tous font naître saint Roch à Montpellier.
Tous les experts aujourd’hui s’accordent sur sa naissance à Montpellier.
Ces hagiographies, écrites plus d’un siècle après la mort de saint Roch, n’avait pas pour rôle de transmettre une biographie rigoureuse et complète aussi leurs auteurs ont agrémenté leurs récits d’histoires merveilleuses et de « lieux communs » que l’on retrouve dans nombre de vies de saints.
Il a fallu attendre le siècle dernier, pour que des montpelliérains en particulier, se penchent de façon historique et scientifique sur la vie de saint Roch de Montpellier.
Depuis une quinzaine d’années des études très approfondies se font en synergie, lesquelles ont permis de déterminer, tout en restant très prudent, et en parlant d’hypothèses probables, la trame d’une vie du saint montpelliérain et ce, sans anticiper sur les périodes que nous ne connaissons pas.
Parution d’ouvrages de référence en italien « San Rocco contro la malattia » de Paolo Ascagni ;
« Voghera e il suo Santo » de Paolo Ascagni et Pierre Bolle.
C’est ce contexte qui nous a amené en janvier 2005 à Voghera, nous sommes à l’origine de la création du comité international de recherches historiques et scientifiques sur saint Roch et l’époque médiévale, branche de l’Association Saint-Roch Italie, laquelle est membre de l’Association Internationale Saint-Roch de Montpellier. Le comité fait paraître une revue de référence sur Saint-Roch « Vita Sancti Rochi ».
Et à créer un site à consulter absolument : www.sanroccodimontpellier.it
Les dates retenues à ce jour sont une naissance en 1349 à Montpellier et mort le 16 août 1379 à Voghera On le situait faussement traditionnellement entre 1297 et 1327 (date de Diedo),
Et tout cela concorde parfaitement avec la trame historique et c’est historien Montpelierain François Pitangue qui a retrouvé au début des années 70 la trace de la première fête en l’honneur de Saint-Roch sur les statuts civils et criminels de la ville de Voghera la date en 1382.